Les femmes constituent aujourd’hui la majorité des personnes en situation de précarité : elles représentent 64% des personnes qui reportent des soins ou y renoncent. Elles présentent une santé dégradé due à :

  • leurs conditions de vie et de travail pénibles, stressantes et usantes, et pourtant insuffisamment reconnues ;
  • un accès et une participation moindre à la prévention et aux campagnes de dépistage ;
  • l’androcentrisme de la société et de la médecine, comme l’illustrent les maladies cardiovasculaires, qui sont la première cause de mortalité des femmes, en particulier chez les plus précaires d’entre elles.

Aussi le Haut conseil à l’égalité appelle à une politique volontariste de lutte contre les inégalités de santé qui tienne compte des inégalités de sexe, et encourage le développement de dispositifs spécifiques à destination des femmes en situation de précarité, notamment par :

  • une meilleure évaluation, dans le compte prévention pénibilité, du caractère usant et pénible des postes majoritairement occupés par des femmes en situation de précarité ;
  • une simplification de l’accès aux prestations sociales en matière de santé (fusion de la CMU-C, de l’AME et de l’ACS) et la mise en place d’un accompagnement pour faciliter les démarches ;
  • la formation des professionnels de santé à l’accueil des personnes en situation de précarité, au dépistage systématique des violences dans le cadre familial ou professionnel et aux symptômes spécifiques aux femmes pour certaines pathologies, cardiaques par exemple.

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