Le gouvernement est parti du constat que les cursus de santé restent trop orientés vers l’acquisition de connaissances, et trop peu vers l’évaluation des compétences. Il estime que la compétence à mener des actions de prévention - axe majeur de la stratégie nationale de santé - et de promotion de la santé est cruciale. Elle doit ainsi être largement partagée par de nombreux professionnels. Au premier rang desquels les professionnels de santé.

De premières expérimentations

Ainsi, dès 2018, seront inclus dans les maquettes de formation de 47 000 étudiants en médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique, kinésithérapie et soins infirmiers, un module de trois mois, incluant l’acquisition de ces compétences, et des actions auprès de tous les publics. Les écoles, les Ehpad, les structures médico-sociales verront alors arriver des jeunes formés.

Cette réforme s'appuie sur le rapport remis par le Professeur Loïc Vaillant. Il montre une large adhésion des étudiants et des formateurs. Certaines expériences existantes peuvent dès à présent évoluer et servir d’expérimentations du service sanitaire. Ce sera le cas dans les territoires "précurseurs" : Angers, Clermont-Ferrand, Caen et Dunkerque. Leur retour d’expérience enrichira alors une réflexion. Cela permettra un déploiement à grande échelle en 2018 et pour toutes les formations en 2019. Cela devrait alors concerner environ 50 000 personnes par an.

En pratique, ce service sera étalé sur trois mois, de façon continue ou discontinue. Il ne viendra pas rallonger la durée des études.

Pour aller plus loin