Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, ont présenté le 4 décembre 2017 les principaux chantiers, ainsi que l’organisation de la concertation. Celle-ci aboutira à la remise officielle de la stratégie au président de la République en avril 2018. Elle devra répondre à l’exigence de ce dernier de rompre le déterminisme de la pauvreté dans une logique de prévention et d’investissement social.

La Délégation interministérielle organise la concertation avec les principaux acteurs du secteur, les pouvoirs publics, les associations et les personnes concernées. Elle s’organisera à la fois au plan national et territorial autour de :

  • dix journées de concertation dans les territoires, de décembre 2017 à mars 2018. Celles-ci permettront d’identifier les besoins et les expériences réussies ;
  • six groupes de travail thématiques qui produiront des propositions d’actions en mars 2018 ;
  • la mobilisation d’experts, notamment le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale qui sera sollicité tout au long de la concertation ;
  • l’ouverture aux citoyens d’un espace d’expression sur le site Internet de la délégation interministérielle dès janvier 2018.

Quatre principaux chantiers pour la concertation identifiés par la ministre des Solidarités et de la Santé

  1. La construction d’une politique affirmée de prévention de la pauvreté mobilisant le droit commun. Il s’agit d’assurer une meilleure égalité des chances dès l’enfance, en favorisant, par exemple, l’accueil des enfants des familles les plus défavorisées en crèche.
  2. Le repérage et l’accompagnement des personnes en situation de pauvreté, dans une logique d’intervention précoce et de parcours visant à préserver l’autonomie des personnes. Le non-recours aux aides sociales entretient la pauvreté. Il convient donc de favoriser l’accès aux prestations et aux services auxquels les personnes ont droit.
  3. Le recours à des dispositifs d’accompagnement spécifiques pour les personnes touchées par la grande pauvreté.
  4. Le renouvellement de la gouvernance à la fois nationale et territoriale de la lutte contre la pauvreté. Celui-ci permettra une bonne articulation des actions menées par les différents intervenants, adaptera les efforts à la réalité des territoires et valorisera les innovations locales.

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