“Mieux prévenir, être centré sur le patient et sur la qualité du soin”, telle est l’ambition affichée par Emmanuel Macron, qui souhaite transformer le système de santé pour les cinquante prochaines années. Objectif : en finir avec un système de santé devenu inadapté. Car en effet, celui-ci ne répond plus aux attentes des patients et nourrit le mécontentement des professionnels de santé. Il est marqué par de profondes rigidités d’organisation et est confronté à des tensions financières croissantes.

Composé de 54 mesures, ce plan devrait s’appuyer sur un financement de l’ordre de 3,4 milliards d’euros d’ici 2022. L’année 2019 devrait permettre d’en voir les premiers effets puisqu’il a été annoncé un relèvement de l’Ondam à + 2,5 % (au lieu des 2,3 % annoncé jusqu’à présent), il s’articule autour de quatre points clés :

  • la structuration des soins dans les territoires, en ville et à l’hôpital, à hauteur de 500 M€ ;
  • la transformation numérique, à hauteur de 500 M€ ;
  • l’évolution des métiers et des formations, pour 420 M€ ;
  • le développement de l’investissement hospitalier pour 920 M€.

Parmi ces points, deux d’entre eux devraient avoir une mise en œuvre dès 2019 avec une double volonté.

Favoriser la qualité et replacer le patient au cœur du soin

Avec une dotation de 300 M€, il s’agit avant tout de financer la mise à jour des nomenclatures des actes des professionnels et de donner plus de poids au patient en s’appuyant sur la mesure de la satisfaction ou en lui permettant un meilleur accès à ses données tout au long de sa vie.

Créer un collectif de soins au service des patients

Il s’agit avant tout d’améliorer l’organisation des soins de proximité avec une meilleure articulation entre médecine de ville, secteur hospitalier et tout acteur susceptible d’intervenir dans la santé de la personne.

Si ce plan a l’ambition de rénover le système de santé français, il est indéniable que le secteur médico-social semble le grand oublié de ce dernier. En effet, si le volet sanitaire fait l’objet d’un accompagnement tout particulier avec des mesures tangibles, toute la dimension accompagnement est très peu présente en tant qu’acteur de santé.

C’est la raison pour laquelle, Nexem entend s’assurer de la valorisation des acteurs de l’accompagnement dans les politiques de santé auprès des pouvoirs publics notamment dans le cadre des débats à venir dans le cadre du PLFSS 2019.