Initiée à la suite de la signature de la convention du développement durable 2017-2020 par l’État, les fédérations des secteurs sanitaire, social et médico-social[1] - dont Nexem - et l'Anap, la campagne "Mon Observatoire du développement durable" rend ses premiers résultats détaillés. Objectif : évaluer la maturité des établissements du secteur en matière de développement durable. Trois mois d’enquête[2] auront ainsi permis d'en identifier les axes majeurs à développer.

426 établissements - ceux adhérents à Nexem sont parmi les mieux représentés - se sont mobilisés autour de cette première édition de l'observatoire. Cette étude restitue des indicateurs chiffrés et non chiffrés, et permet de tirer plusieurs enseignements :

  • en termes de participation, les structures sanitaires sont les plus représentées (69 %), suivies des structures médico-sociales (29 %) et sociales (2 %). Les structures de taille moyenne ayant un effectif compris entre 50 et 249 salariés sont les plus représentées ;
  • en termes de gouvernance, les structures sont sensibilisées aux enjeux de développement durable bien que des progrès restent à faire (38 % de maturité médiane[3]). Les parties prenantes, tels les usagers, les fournisseurs ou les prestataires, sont globalement bien impliquées dans les décisions concernant la définition et la mise en œuvre de projets majeurs ;
  • les volets social et sociétal présentent les taux de maturité des répondants les plus élevés (50 % de maturité médiane). Près de trois quarts des structures ont formalisé un "programme de développement de la bientraitance". Un peu moins de la moitié suit les résultats des plans d’actions résultant de ces programmes à l’aide d’indicateurs dédiés ;
  • le volet environnemental est représentatif de la difficulté des structures à objectiver leurs résultats (33 % de maturité médiane). Peu de structures indiquent mener une démarche globale de gestion des déchets depuis les achats ;
  • les volets économique et achats sont révélateurs d’une stratégie en matière de développement durable qui peine à se traduire en actions concrètes et mesurables (35 % de maturité médiane). Près d’un quart des structures indique avoir une approche globale des achats incluant les critères de développement durable.

Des pistes d'actions concrètes

Il apparaît que les établissements ont identifié les enjeux d'une démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Mais, ils ont besoin d'éléments de méthodologie pour structurer leur démarche. Des pistes d'actions personnalisées sur chaque rapport sont d'ores et déjà proposées :

  • intégrer davantage le développement durable comme axe essentiel du projet de la structure ;
  • développer des outils pour faciliter le pilotage opérationnel de la stratégie en matière de développement durable ;
  • identifier, former et valoriser les ressources clé en matière de développement durable dans la structure ;
  • développer leurs actions concernant le champ social, en particulier le développement du bien-être au travail ;
  • développer des outils pour permettre le suivi de la maîtrise des consommations, en particulier énergétique ;
  • concrétiser les engagements d’achat responsable ;
  • engager les actions de réduction des ordures ménagères et des déchets alimentaires.

Nexem accompagne ses adhérents sur le développement durable

Nexem, soucieuse d'accompagner au plus près ses adhérents sur ces thématiques, propose du conseil et de la formation en la matière. Ainsi, si vous souhaitez maîtriser les notions de développement durable et de RSE/RSO, et en identifier les bénéfices pour votre structure, participez à la formation "Découvrir le développement durable et la responsabilité sociétale des organisations".

Nexem espère, par ailleurs, une mobilisation encore plus importante pour l'édition 2018. Celle-ci permettra, en effet, de mesurer la prise en compte des enjeux de développement durable dans notre secteur.

Pour aller plus loin


[1] FHF, Fehap, FNAQPA, Fnehad, FHP, Nexem, Unicancer, Uniopss et Synerpa.

[2] La campagne a duré du 1er juin au 11 septembre 2017 sur la base du volontariat des structures sociales, médico-sociales et sanitaires.

[3] Chaque question permet aux répondants de se classer sur une échelle de 1 à 5. Pour chaque enjeu, un niveau de maturité médian a été calculé.