Avec des solutions technologiques comme Jadbot, un assistant vocal conçu sur mesure, AgirTech s’est engagé à transformer le quotidien des ASH et améliorer la qualité de vie des bénéficiaires. Plongeons dans cet univers où humain et technologie se conjuguent pour réinventer les pratiques des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux. 


Piera, les agents de services hospitaliers (ASH) jouent un rôle crucial dans le fonctionnement des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux, mais leur travail est souvent méconnu et sous-évalué. Comment expliquez-vous que ces métiers, pourtant indispensables, soient encore peu valorisés ?
 

P. C : Les agents de services hospitaliers (ASH) occupent une place essentielle dans le fonctionnement des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux. Leur contribution dépasse largement le cadre de l’entretien des locaux, car ils assurent la propreté, la sécurité et le confort des espaces, éléments fondamentaux pour le bien-être des patients et des résidents ainsi que pour l’efficacité des équipes soignantes. Pourtant, leur rôle demeure méconnu et insuffisamment valorisé, ce qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs d’ordre structurel, sociétal et culturel.

Tout d’abord, la nature même de leurs tâches tend à les invisibiliser. Leur travail, bien que fondamental, est souvent perçu comme relevant de l’arrière-plan, un rôle de soutien discret qui n’est pas toujours apparent au grand public ni même aux autres acteurs des établissements. Pourtant, un défaut dans l’exécution de ces missions entrainerait des répercussions immédiates, par exemple sur la prévention des infections nosocomiales ou sur la qualité des soins prodigués. Cette méconnaissance s’inscrit dans une tendance historique à sous-estimer les métiers dits « manuels » ou de service, au profit des professions intellectuelles ou techniques. Cette hiérarchisation, profondément ancrée dans les mentalités, se reflète non seulement dans l’opinion publique, mais aussi dans les politiques publiques, les grilles salariales et les perspectives d’évolution professionnelle.

Par ailleurs, le manque de communication au sein des établissements eux-mêmes renforce cette invisibilisation. Le rôle clé des ASH dans le maintien des standards d’hygiène et de qualité de vie est rarement mis en avant, ce qui contribue à une sous-estimation générale de leur travail.

Cependant, des évolutions positives commencent à émerger. Les établissements et institutions prennent désormais conscience de l’importance stratégique des ASH dans le bon fonctionnement global des structures. Cela passe par leur intégration dans des démarches de qualité de vie au travail, par la mise en lumière de leur rôle dans les stratégies d’hygiène et de prévention, mais aussi par des efforts en matière de formation, notamment avec le diplôme d'agent de service médico-social ASMS, de progression de carrière et de revalorisation salariale.

En somme, les ASH jouent un rôle indispensable, souvent dans l’ombre, mais sans lequel les établissements sanitaires et médico-sociaux ne pourraient fonctionner efficacement. Une reconnaissance accrue, tant symbolique que matérielle, est essentielle pour valoriser ces professionnels dévoués et renforcer l’attractivité de ce métier crucial.

La profession d’ASH repose sur de nombreuses transmissions d'informations au sein des équipes, essentielles pour assurer une bonne coordination et, par conséquent, une meilleure prise en charge des bénéficiaires. Quel est votre avis sur les pratiques actuelles de transmission de l'information parmi les professionnels du secteur ? Quel impact ces pratiques ont-elles sur la qualité d'accompagnement des bénéficiaires ?

P. C : La transmission d’informations au sein des équipes est un pilier fondamental du métier d’agent de services hospitaliers (ASH), qui contribue directement à la coordination des actions et, in fine, à la qualité de l’accompagnement des résidents. En effet, les ASH, du fait de leur présence constante dans les différents espaces des établissements, sont souvent les premiers témoins de situations qui nécessitent une attention particulière. Cependant, les pratiques actuelles de transmission d’informations, bien que variées, ne sont pas toujours à la hauteur des enjeux auxquels ces professionnels sont confrontés.

Dans de nombreux établissements, les modalités de transmission restent informelles ou insuffisamment structurées. Les échanges se font souvent verbalement, lors de prises de service ou dans des moments informels, ce qui peut engendrer des pertes d’informations ou des imprécisions. Cette informalité, bien qu’elle favorise parfois une réactivité immédiate, peut poser un problème lorsque des éléments cruciaux ne sont pas correctement relayés. Par ailleurs, le manque de reconnaissance du rôle des ASH dans le circuit de transmission peut les conduire à minimiser la pertinence de leurs observations, alors même que ces dernières sont souvent essentielles pour les équipes soignantes et encadrantes.

Les impacts de ces lacunes sur la qualité de l’accompagnement des bénéficiaires sont multiples. Une information incomplète ou mal transmise peut entraîner des erreurs ou des retards dans les interventions, nuisant à la continuité des soins et au bien-être des résidents. À l’inverse, une transmission fluide et structurée des informations permet non seulement d’anticiper et de résoudre plus efficacement les problématiques, mais aussi de renforcer la cohésion au sein des équipes, en valorisant les contributions de chaque professionnel, y compris les ASH.

Pour répondre à ces défis, certains établissements ont mis en place des outils et des procédures plus formalisés, tels que des cahiers de transmission, des réunions régulières ou encore des supports numériques dédiés. Ces pratiques, lorsqu’elles sont bien intégrées, favorisent une meilleure traçabilité des informations et une communication plus claire entre les différents acteurs. Cependant, leur efficacité dépend largement de l’implication et de la formation des équipes, ainsi que de la reconnaissance explicite du rôle de chacun, y compris des ASH, dans la chaîne de transmission.

Ainsi, les pratiques actuelles, bien qu’en amélioration dans certains contextes, gagneraient à être davantage uniformisées et adaptées aux réalités de terrain. Une transmission optimale des informations n’est pas seulement un gage d’efficacité organisationnelle : elle est avant tout un levier essentiel pour garantir une prise en charge globale, réactive et humaine des résidents.

Pourriez-vous nous présenter Jadbot, votre assistant vocal conçu pour les ASH ? En quoi cette technologie améliore-t-elle le quotidien des équipes et facilite-t-elle leurs tâches ?

P. C : Jadbot est un assistant vocal innovant, né d’une démarche de co-construction avec les équipes de terrain, pour répondre précisément aux besoins des agents de services hospitaliers (ASH) dans les établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux. Ce processus collaboratif a permis de développer un outil en adéquation avec les réalités quotidiennes de ces professionnels, en tenant compte des défis spécifiques qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs missions.

L’une des grandes forces de Jadbot réside dans sa technologie d'assistance vocale, qui permet une interaction simple et intuitive, sans nécessiter de compétences techniques avancées. Conçu pour être inclusif, cet assistant vocal s’adresse également aux professionnels en situation d’illettrisme ou en situation de handicap, en éliminant les barrières liées à la lecture ou à l’écriture. Cette accessibilité garantit une autonomie renforcée pour tous les membres des équipes, leur permettant de consulter des protocoles, signaler des anomalies ou accéder à des consignes directement via la voix, tout en restant concentrés sur leurs tâches.

En facilitant la transmission des informations essentielles, Jadbot centralise les actions et en assure la traçabilité. Cette organisation fluide réduit les risques d’omissions et d’erreurs, tout en renforçant l’efficacité et la réactivité des équipes. Ce dispositif technologique joue également un rôle clé dans l’allègement de la charge mentale des ASH, en leur offrant un outil pratique et intuitif pour gérer leurs missions.

Jadbot est bien plus qu’un assistant technologique.  Elle incarne une avancée significative dans l’accompagnement des ASH, en alliant innovation, inclusion et co-construction. Ce projet reflète une vision moderne et humaine du secteur médico-social, où chaque professionnel, quelles que soient ses compétences ou ses difficultés, trouve des solutions adaptées pour exceller dans ses missions et se sentir pleinement valorisé.

Certains de nos adhérents pourraient s'interroger sur l'intérêt d'une technologie vocale dans un domaine centré sur l’humain et la collaboration. Qu’est-ce que l’assistant vocal apporte de plus dans ce contexte ?

P. C : L’intégration d’une technologie vocale dans un domaine tel que celui des établissements médico-sociaux, centré sur l’humain et la collaboration, peut susciter des interrogations légitimes. Cependant, l’assistant vocal, loin de s’opposer à ces valeurs fondamentales, agit en tant qu’outil complémentaire qui amplifie l’efficacité des équipes et renforce la qualité de leur travail au service des bénéficiaires.

L’un des apports majeurs d’un assistant vocal comme Jadbot réside dans sa capacité à simplifier et à accélérer les tâches quotidiennes, permettant ainsi aux agents de services hospitaliers (ASH) de se concentrer davantage sur leurs missions essentielles. En éliminant les contraintes liées à la consultation de documents écrits ou au besoin de saisir manuellement des informations, l’assistant vocal libère du temps et de l’attention, essentiels dans un contexte où les interactions humaines jouent un rôle crucial.

Par ailleurs, l’assistant vocal agit comme un facilitateur de communication et de coordination au sein des équipes. Grâce à sa capacité à consigner, centraliser et transmettre des informations en temps réel, il réduit les risques de malentendus ou d’omissions, contribuant ainsi à une continuité optimale dans l'accompagnement des résidents. En ce sens, il s’inscrit pleinement dans une logique collaborative, où chaque membre de l’équipe, quelle que soit sa fonction, dispose des outils nécessaires pour travailler de manière fluide et cohérente avec ses collègues.

Au-delà de son efficacité opérationnelle, l’assistant vocal se distingue également par son caractère inclusif en offrant une autonomie et une reconnaissance accrues, renforçant leur place et leur rôle dans les établissements. Cette dimension humaine et accessible est une réponse directe aux valeurs d’inclusion et d’équité qui fondent le secteur médico-social.

Loin de déshumaniser le travail ou de remplacer les interactions entre professionnels, avec les résidents, l’assistant vocal agit comme un levier technologique au service de l’humain. En soutenant les équipes dans leurs missions, il contribue à créer un environnement de travail plus serein, mieux organisé et davantage orienté vers le bien-être. Son utilisation reflète une évolution positive, où innovation et humanité se conjuguent pour répondre aux besoins des professionnels comme des résidents.

Quels retours ou témoignages avez-vous reçus des utilisateurs de Jadbot sur le terrain ? Quelles améliorations les ASH ont-ils constatées dans leurs pratiques quotidiennes ?

P. C : L’expérience utilisateur offerte par Jadbot se distingue par son accessibilité universelle, permettant à 100 % des utilisateurs d’exploiter pleinement ses fonctionnalités, quelle que soit leur maîtrise des outils numériques. Cet assistant vocal est utilisé quotidiennement par l’ensemble des agents de services hospitaliers (ASH), démontrant son intégration fluide et son utilité indéniable dans leurs pratiques professionnelles. Ce recours constant à Jadbot illustre sa capacité à répondre aux besoins spécifiques des équipes sur le terrain, en optimisant leur organisation et leur coordination.

Les retours des utilisateurs mettent en avant un haut niveau de satisfaction, évalué à 4,8/5 par les ASH, les infirmiers diplômés d’État (IDE) et les cadres. En outre, lors de l’intégration des nouveaux salariés, l’assistant vocal joue un rôle clé, offrant une prise en main rapide et efficace, ce qui se traduit par une satisfaction maximale de 5/5 pour l’expérience d’onboarding.

Un des apports majeurs de Jadbot réside dans l’accès simplifié qu’il offre à l’ensemble de l’organisation du travail. En mettant à disposition, de manière instantanée, des informations claires et précises sur les tâches à réaliser, les protocoles à suivre et les éventuelles consignes spécifiques, l’assistant vocal contribue à diminuer significativement le stress des équipes sur le terrain. Cette réduction du stress est essentielle dans des environnements où la charge mentale peut être élevée, car elle permet aux professionnels de se concentrer pleinement sur leur mission, dans un climat de sérénité et d’efficacité.

Par ailleurs, l’accès à un outil dédié, disponible sur des supports modernes tels que des smartphones ou des tablettes, valorise le rôle des ASH en les dotant des mêmes outils numériques avancés que d’autres équipes au sein des établissements médico-sociaux. Cette équité technologique renforce la reconnaissance de leur travail et améliore leurs conditions d’exercice. En s’inscrivant dans une démarche de modernisation globale des pratiques, Jadbot devient ainsi un levier de transformation numérique, tout en plaçant l’humain au cœur des préoccupations organisationnelles.