“Ce sont des métiers dans lesquels on va s’impliquer, on va s’engager”

« Je ne serais pas arrivée là si je n’avais pas changé de région du fait de mon parcours de vie personnel. Au moment de chercher un nouveau poste, j’ai eu envie de travailler dans l’humain. Je suis donc entrée à l’UDAF 13 (Union Départementale des Associations Familiales) et depuis que j’y ai mis un pied, il y a quinze ans, je n’en suis pas partie.

Aujourd’hui, je suis responsable territoriale, dans le pôle adulte. Mon travail c’est de résoudre des problèmes. J’accompagne les travailleurs de terrain – que sont les mandataires judiciaires à la protection des majeurs – de la façon la plus humaine possible. Ils œuvrent dans un domaine difficile auprès d‘un public fragile, vulnérable qui a énormément besoin d’assistance mais qui peut aussi poser des difficultés en terme d’accompagnement, tant les situations sont précaires. Les mandataires peuvent alors être confrontées à des situations difficiles et j’essaie de les accompagner dans ces moments-là. Malheureusement je n’ai pas assez de temps pour ça. Et pendant la pandémie nous avons essayé de garder le lien malgré la distance.

J’espère que les mandataires judiciaires pourront dans les années à venir exercer ce beau métier avec une charge de travail moindre, pour pouvoir proposer un accompagnement de meilleure qualité. Les bénéficiaires auraient beaucoup à y gagner.

Car il est difficile d’accompagner 55 ou 60 personnes de façon personnalisée. On ne peut forcément pas faire tout ce qu’on souhaiterait faire…

Aux jeunes qui cherchent  une orientation, j’ai envie de dire : si la relation d’aide à la personne vous plaît, si vous êtes organisés, capables de supporter une charge de travail importante mais passionnante, vous pouvez vous diriger vers ces métiers qui ont du sens, dans lesquels il faut s’impliquer, s’engager. On ne fait jamais la même chose, on ne sait jamais comment la journée va se passer. »