Dans les « lignes de force » qui guideront l’action de son gouvernement, il cite notamment la poursuite des efforts en matière de revalorisations salariales. Dont acte. Nous attendons donc des engagements de financement fermes et long terme, notamment dans le cadre de la CCUE.

Après avoir rappelé que la santé est « la toute première préoccupation des Français », il a souligné l’importance de doter notre système de santé d’une vision pluriannuelle des ressources et annoncé une hausse de l’ONDAM de 3,3%, « pour faire face à l’enjeu de soutenabilité de l’hôpital ». Si l’on ne peut que se réjouir de cette approche long terme du financement et de l’augmentation annoncée des moyens, nous déplorons vivement, une fois de plus, la réduction de la santé à la seule dimension hospitalière. Ce qui invisibilise notre secteur. 

Le Premier Ministre a également rappelé que « la France a toujours porté en elle l’idée de fraternité et de solidarité » et que « la promesse française est fondée sur l’attention aux plus fragiles et aux plus vulnérables ». Et de citer une liste à la Prévert de mesures pour l’illustrer : l’organisation d’un comité interministériel du handicap, la création du Haut-Commissariat à l’enfance, « avancer sur la question du grand âge », etc.
Mais comment va s’incarner concrètement cette promesse française ? Comment lui donner vie ? Catherine Vautrin réaffirmait fin décembre vouloir « faire de la santé, de la solidarité (…) des priorités nationales dans les mots, mais surtout dans les actes ». Nous peinons à voir quels seront ces actes.

Au final, peu d’engagements concrets, un manque de lisibilité sur les chantiers prioritaires pour notre secteur, des actions floues. Un discours décevant donc qui ne fait qu’intensifier l’urgence à porter à nouveau nos propositions et revendications, notamment lors de la reprise des débats sur le budget.

« Quand tout va mal, on est contraint au courage », a-t-il affirmé au début de son discours. Il serait temps d’en faire preuve !