« Être Français en 2024, c’est vivre dans un pays qui n’a pas renoncé au progrès social, à protéger les droits de tous et surtout de toutes, et à en conquérir de nouveaux ». Nous ne pouvons qu’être d’accord avec cette ambition soulignée par Gabriel Attal dans son discours de politique générale ce mardi 30 janvier. Une ambition qui s’inscrit dans la lignée de celle de l’ex-première Ministre, Elisabeth Borne, qui, le 6 juillet 2022, lors du même exercice devant l’Assemblée nationale, déclarait : « La France, notre France, (…) c’est celle qui vient en aide à ceux qui en ont besoin, qui ne laisse personne sur le côté et tend toujours la main. C’est celle de la solidarité, de l’engagement, de la volonté ». Le président Emmanuel Macron lui-même, en avril 2020, insistait : « il nous faudra nous rappeler que notre pays tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal ».
2020, 2022, 2024… Où en est-on concrètement aujourd’hui ? Quels sont les engagements des pouvoirs publics pour que ces promesses deviennent réalité ? La réalité aujourd’hui, c’est un manque de financement du secteur de la solidarité, c’est 1 million de professionnels à bout de souffle, c’est un défaut d’attractivité de nos métiers, accentué par des inégalités de traitement qui perdurent, c’est une hausse des besoins d’accompagnement pour nos 10 millions de concitoyens les plus vulnérables.
« ‘Le propre de toute société humaine, c’est de regarder en face l’avenir qui se dessine devant elle’, rappelle le Premier Ministre. Dont acte. Mais si nous voulons que cet avenir soit celui d’une société plus inclusive et solidaire au service des plus vulnérables, le gouvernement doit enfin entendre notre appel, prendre ses responsabilités et mettre en place rapidement des politiques publiques à la hauteur des besoins. Nous attendons des actes concrets, notamment au bénéfice de nos professionnels sur lesquels repose l’engagement citoyen de solidarité dans notre pays », déclare Alain Raoul, président de Nexem.