Premier constat de l’étude dévoilée ce 9 octobre à l’occasion de La Mêlée Nexem : 62% des répondants disent mal connaître le secteur de l’action sociale et du médico-social, soit 10 points de plus que pour le sanitaire. De plus, si 65% des personnes interrogées ont une image positive du secteur dans son ensemble, l’enquête révèle aussi que 80% d’entre elles le perçoivent comme « fragilisé ». 73% estiment également qu’il est peu reconnu et valorisé par la société française et les pouvoirs publics. A noter que seuls 38% des jeunes le considèrent comme efficace et performant dans la réalisation de ses missions.

En ce qui concerne la structure générale du secteur, seulement 19% citent les associations comme une de ses composantes versus les établissements publics cités à 51%.
 

Des métiers perçus comme essentiels mais peu attractifs

Pour 85% des jeunes, les métiers du secteur ont un impact social significatif et sont essentiels au bon fonctionnement de la société française (79%). Mais ils sont néanmoins 79% à trouver qu’il s’agit de métiers avec des conditions de travail pénibles. Le faible niveau de rémunération (pas satisfaisant à 65%) et le manque de belles perspectives de carrière (49%) sont des freins majeurs pour l’attractivité de ces métiers.
 

La connaissance des métiers : une réalité contrastée

Si certains métiers comme celui d’infirmier (83%) ou d’aide-soignant (78%) sont bien connus, d’autres comme mandataire judiciaire (24 %) ou ergothérapeute (35 %) restent beaucoup moins familiers. Cette méconnaissance des métiers s’accompagne d’un manque d’information sur les parcours de formation : 56 % des jeunes déclarent ne pas bien connaître, voire pas, les cursus qui mènent à ces professions.
 

Des métiers encore peu envisagés par les jeunes

Enfin, l'enquête met en avant que seuls 15 % des jeunes pensent certainement exercer un métier dans le secteur. Et ils sont 28% à l’envisager probablement. Les répondants qui se projettent dans ces carrières le feraient à 52% par désir d’aider les autres et à 50% pour exercer un métier qui a du sens et est utile à la société.

« Les résultats de cette enquête confirment l’urgence à renforcer l’attractivité des métiers du secteur social, médico-social et sanitaire auprès des jeunes, que ce soit en termes de rémunération ou de parcours de carrières. Un enjeu clé pour l’avenir dont les pouvoirs publics doivent se saisir. De son côté, Nexem s’y engage ardemment, notamment par la construction de la convention collective unique étendue, afin de valoriser ces métiers indispensables et de soutenir la prochaine génération de professionnels », déclare Alain Raoul, Président de Nexem.


Retrouvez ici tous les résultats de l’étude


Méthodologie

L’enquête a été menée du 22 août au 2 septembre 2024 par questionnaire auto-administrée en ligne sur un échantillon de 1003 personnes, représentatif de la population française âgée de 16 à 25 ans.