Depuis plus de 10 ans maintenant, chaque 2 avril, cette association regroupe les structures du Rhône qui accompagnent des personnes concernées par l'autisme et leurs familles, pour organiser un événement convivial et fédérateur et sensibiliser le grand public. L'édition 2023 - dont le thème est “Ensemble par l’Art et la Culture” - propose de nombreuses activités accessibles à tous et gratuites autour du théâtre, du cirque, de la musique...

Quand et comment est née l’idée de ce projet ?

C’est en 2012 – NDLR : année durant laquelle l’autisme était la cause nationale – que l’idée est née, soit 5 ans après la décision des Nations Unies de proclamer le 2 avril journée mondiale de sensibilisation à l’autisme (JMA). C’est aussi à cette date que l’association Sésame Autisme Rhône-Alpes a décidé de demander l’éclairage en bleu d’un bâtiment public. Le bleu est le symbole, à travers le monde, du soutien à la cause de l’autisme.

Au fil du temps, Sésame Autisme a pris le leadership pour fédérer les associations et mettre en place ce collectif JMA qui grossit chaque année depuis 4 ans.

Quels sont les grands principes qui guident votre action ?

Notre leitmotiv est de rassembler et de sensibiliser le grand public à travers des thèmes universels et inclusifs. Cet événement est aussi une occasion – à travers des conférences ou des stands – de partage d’expériences et de connaissances. Pour les familles concernées c’est aussi un temps privilégié pour rencontrer de nouveaux acteurs, comme un club de sport ou d’autres structures et professionnels.

Pourquoi avoir choisi ce thème « art et culture » cette année ?

C’était important pour nous de présenter les personnes ayant des troubles du spectre autistique (TSA) sous un autre angle que le handicap. Nous voulions mettre en avant leurs divers talents. L’art a une dimension fédératrice et cela permet de présenter de belles initiatives comme une collaboration entre un service hospitalier et un artiste, un spectacle sensoriel, etc. Vis à vis du grand public c’est aussi une manière de donner des idées d’accès à la culture pour les personnes en situation de handicap.

Quels seront les temps forts de cette journée ?

Je retiens trois moments particulièrement importants. D’abord, il y a les mini conférences (travail artistique à l’hôpital avec un artiste, travail d’une art thérapeute, atelier théâtre au sein d’un établissement, témoignages de personnes TSA artistes…), ces interventions vont être très riches. Ensuite, nous avons programmé un spectacle pour enfant sur la sensorialité, les 3 à 5 ans sont visés. Et enfin, les gens pourront participer à des ateliers en libre accès : cirque, écriture, percussions… personne ne sera oublié !

Pouvez-vous nous parler de la mise en œuvre de cet événement ?

Le Copil se rassemble depuis septembre à raison de 5 à 6 réunions (de septembre à mars) pour préparer le squelette de la manifestation. Sésame prend ensuite le relais entre les réunions pour construire le contenu, que nous présentons à chaque phase et que nous faisons valider par les membres du Copil, qui sont chaque année plus nombreux.

Concernant les financements, nous demandons à chaque membre associatif du Copil de verser un forfait de 150 € pour avoir un stand le jour J. Nous recevons également des dons d’associatifs ou de particuliers pour l’évènement (cette année un club de badminton, et des élèves de l’UCLY), mais aussi d’acteurs privés (cette année la SACVL et Vitalrest). Tous ont souhaité participer pour soutenir notre action. Bien entendu, nous avons le soutien de la Région pour l’accès aux locaux, et la mairie pour l’accès à l’extérieur.

Concernant la communication… la vice-présidente de la Région, et l’adjoint au handicap à la mairie de Lyon seront présents et prendront la parole. Fun radio et les panneaux Decaux nous assurent une communication en amont de la manifestation. Et enfin, nous avons également pris une stagiaire pour bien orchestrer tout cela.

Quels sont les effets positifs de cet événement ? Et quel est son rayonnement ?

Depuis 2012 nous constatons la montée en puissance de cet évènement et l’intérêt des familles mais aussi des professionnels. Cela a pris tellement d’ampleur, que cette année nous soutenons (avec des moyens matériels et de communication) une JMA à Grenoble, Villefranche et Yssingeaux.

Comment imaginez-vous l’événement en 2024 ? Quelle est votre ambition ?

Le thème l’année prochaine sera l’activité et l’emploi. Nous n’avons pas encore construit le programme mais l’idée c’est de partager des témoignages ou expérience de job coach, service d’emploi accompagné, préprofessionnalisation en IME…

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