“On travaille avec de l’humain au quotidien”

« Je ne serais pas arrivée là sans mes parents. Mon père est éducateur spécialisé et ma mère travaille en tant que coordinatrice à l’IRSAM. Même si je n’ai pas voulu y rentrer tout de suite, la fibre du médico-social était en moi !

J’ai fait des études de droit mais finalement le médico-social m’a “rattrapée“. A la fin de mes études, je savais que je voulais défendre les personnes en situation de handicap. J’ai commencé par des missions dans une association et fait le CAFERUIS pour obtenir un diplôme de management. Et maintenant je suis depuis 3 ans cheffe de service à l’IRSAM.

Le chef de service est beaucoup sollicité sur des petits établissements comme les nôtres car on a une fonction un peu pivot entre la direction et l’équipe, et on a également ce pied sur le terrain qui est très important. C’est un métier très diversifié et c’est ça qui me plaît parce que j’apprends beaucoup. J’ai notamment appris la Langue des Signes Française pour communiquer avec les résidents et certains membres de l’équipe.

Avec la crise sanitaire, on a tous dû se réinventer, être créatifs, parce que les portes des établissements se sont fermées. L’équipe a été force de proposition et les résidents ont bien accroché, ils se sont adaptés.

J’invite les personnes qui sont en train de réfléchir à leur parcours à s’intéresser au secteur médicosocial. Il y a tout un panel de métiers dans ce secteur, dans l’accompagnement en direct – aide-soignant, AMP, d’Educateur Spécialisé – ou sur des fonctions plus administratives de coordination ou de management…

J’ai eu la chance de trouver rapidement ma vocation, d’arriver sur un poste à responsabilités assez jeune. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre et j’ai envie de découvrir de nouvelles fonctions, un jour. Je pense qu’il faut savoir évoluer dans notre secteur, en changeant d’association, de service, de public, pour laisser la place à d’autres qui auront un regard neuf.

Dans quelques années, peut-être que ce métier de chef de service n’existera plus mais d’autres fonctions vont apparaître, pour s’approcher toujours plus des besoins de la personne. »