A l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, Emmanuel Macron a lancé le chantier de la future "stratégie de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes". Il ne s'agit pas encore de mesures, mais du lancement d'une concertation. Cette démarche s'inscrit dans le prolongement du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, adopté en 2013. Objectif : présenter un plan d'action en mars ou avril 2018.

Les thèmes du futur plan d'action identifiés

L'élaboration de cette stratégie figure dans la feuille de route adressée par Édouard Philippe à Agnès Buzyn. La ministre des Solidarités et de la Santé doit notamment concevoir cette stratégie dans une approche "rénovée et plus territorialisée". Le lancement de l'élaboration de cette stratégie s'inscrit également dans le cadre de la réunion d’Édouard Philippe à Matignon, le 21 septembre.  Accompagné de la ministre du Travail et la ministre des Solidarités et de la Santé, il avait réuni les représentants des associations de lutte contre la pauvreté pour évoquer trois thèmes de réflexion : l’enfance et la jeunesse, l’accompagnement, l’insertion et l’emploi.

Le lancement de la concertation permet désormais d'identifier les grands thèmes qui seront abordés dans le futur plan d'action :

  • la prévention de la pauvreté, en particulier les situations susceptibles de faire basculer dans la pauvreté ;
  • le repérage et des actions d'accompagnement des personnes en difficulté ;
  • la lutte contre la grande pauvreté, notamment pour les familles monoparentales, qui concentrent environ le tiers des situations de pauvreté ;
  • le renforcement de la gouvernance, afin de garantir l'efficacité du plan d'action.

"Renouveler notre approche de la lutte contre la pauvreté et voir si nous pouvons éviter que les jeunes pauvres d'aujourd'hui ne deviennent les pauvres de demain"

Agnès Buzyn a précisé qu'il s'agissait d'une concertation de six mois sur la lutte contre la pauvreté, "un grand moment de co-construction [...] dans un souci d'investissement social vis-à-vis de la jeunesse". Cette approche partira "d'initiatives locales" et sera "interministérielle", avec les politiques du logement, de l’éducation nationale, du travail et de la formation.